top of page
  • Facebook
  • Instagram

La Belgique et les Pays-Bas, plaques tournantes du trafic de cocaïne en Europe, selon Europol - L'Avenir

Mocro Maffia ou les narcotrafiquants qui terrorisent les Pays-Bas

Cette semaine, coup de projecteur sur une pratique obscure d'un business de l'ombre.

Ecrit par Rachel Ducept

Relu par Arthur Puybertier.

​

Publié le 6 Novembre 2022.

Les Pays-Bas sont bien connus pour leurs plantes aux vertus thérapeutiques et divertissantes, mais beaucoup moins pour la mafia qui y opère et qui jouit de cette législation souple pour instaurer le plus grand trafic de drogues européen. 

​

Le 18 octobre dernier, le couple royal néerlandais a annoncé que la princesse héritière des Pays-Bas, Amalia d’Orange-Nassau, ne quitterait plus le palais Huis ten Bosch pour aller étudier à l’université d’Amsterdam. Des menaces d’enlèvement ou d’assassinat de la princesse et du Premier ministre ont été perpétrées. Prises au sérieux par les autorités néerlandaises, ces dernières ont jugé le moyen de transport habituel de la princesse insuffisamment protégé, bien qu'il s'agisse d'une voiture blindée escortée par des agents du service de protection royale et diplomatique.

​

Le Premier ministre Mark Rutte, connu pour être un « dirigeant normal » a dû renoncer à sa vie de citoyen comme les autres pour être placé sous surveillance policière. 

​

Qui est l’origine d’un tel cartel ?

​

C’est le groupe criminel d’origine marocaine : la « Mocro Maffia », qui tient les rênes de ce trafic international. Organisation apparue dans les années 1990, elle s’est implantée petit à petit aux Pays-Bas puis en Belgique. En commençant par la résine de cannabis, son activité s’est diversifiée dans le business de cocaïne. La Mocro Maffia noue des liens étroits avec les narcotrafiquants colombiens et mexicains et achemine les tonnes de cocaïnes par les ports d’Anvers et Rotterdam, le premier port européen. Alors que les saisies s’y multiplient, Europol qualifie la Belgique et les Pays-Bas de « principales plaques tournantes du trafic de cocaïne à destination de l'Europe. »

​

Ridouan Taghi : la tête de cet empire de la cocaïne 

​

Fils d’immigré marocain, il a été arrêté à Dubaï en 2019 et soupçonné d’avoir commandité les meurtres de neuf personnes. Il aurait chapeauté ce trafic entre 2015 et 2017 et s’est ainsi constitué une fortune de plus de 100 millions d’euros. Il est aujourd’hui incarcéré aux Pays-Bas mais continue de tirer les ficelles depuis sa cellule. Saïd Razzouki, son principal bras droit, a été arrêté à son tour à Medellin en février 2020. 

​

Mocro Maffia : Modus Operanti similaire aux groupes narcotrafiquants d’Amérique du Sud 

​

La Macro Maffia est devenue un acteur à part entière du trafic de cocaïne et ce depuis l’accord de paix signé en 2016 entre le gouvernement colombien et les FARC. 

​

Elle a recours à des menaces de mort de dirigeants politiques, des messages forts pour créer la terreur autour d’elle et chez les gouvernants. Une politique de la terreur qui se rapproche du terrorisme selon les autorités belges. Son but : intimider les autorités et journalistes néerlandais pour obtenir des collaborations nécessaires à leur trafic. Pour cela, rien de mieux que la violence ouverte inspirée des réseaux narcotrafiquants mexicains, où elle a fait ses preuves. Des menaces, elle passe à l’acte, tuant le journaliste Peter R. de Vries en 2021 ou l’avocat  Derk Wiersum. L’un avait été le confident d’un témoin dans l’affaire Ridouan Taghi et l’autre le défendait. Tous deux devaient être entendus au procès du leader de Mocro Maffia.  

​

C’est après la mort de Peter R. de Vries, journaliste néerlandais, que le monde s’est rendu compte de la puissance de cette organisation. 

​

Rachel Ducept

bottom of page